Vendredi 25 janvier : Preuilly avec Spaghetti Incident et samedi 26 janvier : Orléans avec Pogomarto
// mars 5th, 2013 // Concerts 2013, Non classé
Il faut avouer qu’en matière de concert, on a plutôt tendance à ne pas foutre grand-chose et attendre que ça arrive. Et vu le bordel que c’est quand on essaie de s’y mettre, on comprend pourquoi. Pour la faire courte (vous me connaissez), ce week-end devait être une virée dans les splendeurs dans la dualité du Berry (Cher et Indre pour les géographes en herbe) avec les potos d’Edouard Nenez et les Princes de Bretagne. Puis une virée Bourges / Orléans avec les potos de Garage Lopez. Mais la fameuse malédiction dite du « Drummer Loser » a frappé doublement et de plein fouet cette rigoureuse organisation. Finalement, on a fait appel à d’autres potos : les berrichons de Spaghetti Incident pour jouer à Preuilly et le duo anarcho-boitarythmé Pogomarto pour Orléans. Du rock de proximité en quelque sorte. Et quand même le plaisir de constater qu’on a pas mal de potos et ça c’est chouette !
Retour à la Marmite, 12 ans après notre dernier concert dans ce bar qui a vu défiler un paquet de bons groupes à la fin du 20ème siècle. Nostalgie ou privilège de l’âge, je vous laisse apprécier la différence. On retrouve avec plaisir Jean-Luc derrière son comptoir et Oliv’ Tazon et ses acolytes accoudés au même comptoir. Une petite boisson gazeuse et houblonnée et on installe le matos. Mini-balance et gros repas bien chaud au coin du feu. Et oui, si on chante le Berry, ce n’est pas que pour rendre grâce à la Terre de Yann et Carlito Bop ou pour exacerber un sentiment de ruralité latent, c’est aussi parce que dans le Berry, on sait vivre.
Puis vient le revers de la médaille pour les Spaghetti Incident : monter sur scène directement après une bonne bouffe. Heureusement, ce soir, le public berrichon a choisi de braver la rudesse de l’hiver pour assouvir sa soif de rock n’ roll. On retrouve pas mal de vieilles connaissances : les inévitables Titou et Igor, Eric le gothique et Eric Eko n’ ko, Rapich le roi du rock in eul’ Berry, Stan le punk et bien d’autres. Nostalgie ou esprit de famille, je vous laisse apprécier la différence.
Spaghetti Incident balance un bon set, avec leur nouveau clavier avec lequel ils n’ont même pas eu le temps de faire une répétition. Rock n’ roll stylee ! C’est pour ça qu’on les aime. Ils ont aussi emmené un vieux pote qui chantait dans les Savages et les Scratching Dups dans un autre siècle et qui est venu pousser la chansonnette avec eux.
De notre côté, comme toujours quand on joue vendredi et samedi, on se dit qu’il faut y aller mollo le 1er soir … et comme toujours on est allé au-delà du raisonnable : un set Brigitte Bop + un set des Clache + le rappel de Brigitte Bop + le rappel du rappel pour vérifier qu’on est vraiment au bout de nos limites. Pour l’occasion, on a commencé le set par un nouveau morceau outrageusement pompé à Kebra (le rat dessiné par Tramber et Jano, pas l’ancien guitariste d’Oberkampf) : Le rock n’ roll me colle aux groles. On est content parce qu’il est bien efficace. On a aussi ressorti une vieillerie de circonstance (qui a dit : Gob ?) : Anarchy in eul’ Berry. Efficace aussi, même en rappel du rappel avec une présentation à rallonge des musiciens, du public, du patron et même du sol du troquet (un beau carrelage noir et blanc).
Après ça, on s’est laissé aller aux traditionnels bavardages houblonnés, on a remballé le matos et on est allé faire l’after chez Yann, vu qu’il habite à quelques bornes de la Marmite.
Samedi midi, réveil, petit déj’, bon repas et divers glandouillages au ralenti sur fond de Clash (the) et Cash (Johnny), puis redécollage pour Orlins.
Copinage toujours, c’est les potos des RNCS qui nous ont refilé cette date à l’Infrared. A peine arrivé dans la place, le rituel reprend : bière fraîche, blagues de mauvais goût, matos super lourd à décharger et installer, balance rapide, arrivée de Pogomarto, bon repas et petit moment calme … avant la tempête.
La team Akoufène des punks de Châtillon est arrivée : le concert peut commencer. Pogomarto assure toujours autant. Les morceaux feraient monter une tribu de bonnes sœurs à l’assaut du Sacré Cœur, Aline vit les paroles et les présentations de Crush ferait mourir de rire un pape démissionnaire (ce qui ne serait pas si mal, d’ailleurs) et pour boucler la boucle, il a mis un tee-shirt d’Edouard Nenez. Pogomarto, c’est bon, c’est simple, c’est efficace. C’est pas ça la définition du punk ?
La salle est bien remplie quand on prend la suite et le pogo se déchaîne dès le 3ème morceau. Il fait aussi chaud dans la fosse qu’il fait froid dehors, ce qui n’est pas peu dire. Le Gob attaque à nouveau la scène pour une poignée de morceaux. On fait les marioles juste ce qu’il faut, les guitares montent et descendent au rythme des chorégraphies nadjesques. Il y a de la sueur et de la bière qui volent et on se termine sur un Moi, demain dantesque avec les Pogomarto aux chœurs. Bref, un concert excellent dans un lieu excellent ! Longue vie à l’Infrared et vive le rock libre et humide !
Et pour finir sur une ultime touche de nostalgie, avec Charles, on a ramené de ce week-end une fucking killing grippe comme on n’en avait pas eu depuis longtemps !
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