Samedi 18 mai : Quincy-Voisins au Studio Jack Potes avec Sons of Burroughs, Baffes ou Torgnoles, Garage Lopez, Les Dead Boobs
// mai 22nd, 2013 // Pas de commentaire » // Actualités, Concerts 2013
Back in 77. Et pour une fois, c’est le département, pas l’année. Et pour l’occasion, v’là une belle réunion de jeunes et de vieux cons. Puisque c’est sur la route, on ne passe pas par Beyrouth pour jouer au boy-scout, mais chez Henri Lopez pour jouer au flipper. Le trio mécano-rocker nous accueille au grand complet et Yann attaque directement les hostilités : « Ouais, le léopard, c’est cliché ! ». On ne l’appelle pas Mr Aimable pour rien !
2 bouteilles de blanc, 3 parties de flip’ et quelques bons mots plus tard, on décolle pour la suite des opérations, direction Copéland, sans Stewart. Les autres gangs parigo-banlieusards, sont déjà dans la place et n’attendent que notre matos pour s’installer.
Le lieu est sympa. C’est une mini-salle associative avec studios de répé à l’étage. Ça fleure bon la fausse note et la bière pas chère et la déco Punk’s not dead donne le ton de la soirée. On papote le bout de gras et on tente d’aller s’en jeter un au Memphis Dinner local avec l’ami Luconzeweb et madame, mais le resto est plein à craquer de familles qui mangent des burgers en matant Happy days et il n’y a pas de place pour des rockers assoiffés. Retour au Jack Potes pour mater les Sons of Burroughs en mangeant un casse-dalle et en se vengeant sur la Heineken locale. Savoureux mélange s’il en est, car les Sons of Burroughs balance un bon vieux rock n’ roll seventies qui tâche les tympans comme on l’aime.
Le public arrive en nombre et en hétéroclicité : moult petits jeunes, vieux punks, bikers, rockers. On dirait une chanson de La Souris. On retrouve notamment avec plaisir Fred Chiatiks avec qui on avait joué il y a une grosse paire d’années à Meaux et Christophe, responsable du fabuleux disque de reprise des Toy Dolls en version classicos.
Les Baffes ou Torgnoles prennent la suite pour un chouette show qui fatigue la foule qui ne demandait que ça. En coulisses, du fait de l’arrivée d’un 5ème groupe au lieu des 4 prévus initialement, les vieux lions en profitent pour bouleverser l’ordre des groupes afin de jouer à un horaire décent, le seul que leur autorise leurs artères usées par la route et les décibels, reléguant les jeunes fauves vigoureux au timing post-dernier métro. C’est la dure Loi de la Nature. Comme dans Kirikou.
On monte donc sur scène pour un show … comment dire … approximatif. Car oui, Nicolas, comme le disait Saint Joe Strummer, paradoxalement, dans le « rock à guitare », c’est le batteur est la véritable colonne vertébrale du groupe. Et quand celui-ci a succombé aux avances éthyliques de Jean-Luck « Paul Ricard » Lopez, il y a du tremolo dans le tempo et du flottement dans le roulement. Je l’ai toujours dit, le Pastis sans la pétanque, c’est pas bon pour le punk-rock. Enfin, on s’en est quand même sorti, notamment grâce au soutien de Bruno Lopez sur Camarade et Wack n’ woll et on a bien rigolé, notamment quand le public est venu s’assoir juste devant Yann.
Après une tentative avortée de rappel, on a laissé la place aux Lopez qui ont relevé le niveau avec un bon paquet de nouveaux morceaux méchamment efficaces. Pour vous dire, maintenant, ils font même des reprises de groupes pas morts.
C’est donc les Dead Boobs qui ont remporté le billet pour la tant non-convoitée place du dernier groupe de la soirée, ce qui est finalement assez logique car c’était marqué sur le torse du (nouveau) bassiste et leur nom était inscrit derrière la scène. Place largement méritée, car comme l’a dit Adonf dès le lendemain de ce concert où il n’était portant pas : Les Dead Boobs, on dirait un vrai groupe maintenant. Excellent concert donc, avec juste ce qu’il faut de loose à la fin.
Une bonne soirée, surtout si on met de côté les 2 heures et demi de route du retour.