Jeudi 5 juin : Betizfest à Cambrai avec M26-7, Les Guzzlers, Burning Heads
// juin 10th, 2025 // Pas de commentaire » // Actualités, Concerts 2025
A l’instar du tifosi milanais et du chansonnier (faussement) benêt à large front, le truc relou quand on part en villégiature à Cambrai, c’est la traversée de Paris. Enfin, je dis ça, mais à l’aller, j’ai vu ni le périph’, ni la tour Eiffel, vu que je ronquais comme un bienheureux à l’arrière du camtar. Un effet secondaire des 5 nuits blanches passées à répéter les chorégraphies destinées à épater la galerie de notre tournée 2025 des festivals. A moins que ce ne soit le casse-dalle jambon-beurre-fromage made in Vitolux. De toute façon, 13 H 30, c’est l’heure de la sieste et c’est marre. Et puis, quand tu pars pour 3 jours sur Cambrai, retrouver la Surviving Team M 26-7, t’as plutôt intérêt à prendre de l’avance de sommeil. Mais trêve de digression, je vous entends déjà maugréer : « il ne va pas reprendre les compte-rendus après 3 ans d’absence pour nous parler que de ronflette ! ». Ne me tentez pas.
Mais non, allez, on y va. On a donc pris la route avec le camion ras la gueule de matos « parce que ça fait pro ». Arrivés à Cambrai, le douanier le plus sympa du monde nous a laissé passer avec le sourire et un « c’est vrai que c’est ce week-end le Betizfest » de bon augure et on est arrivé comme prévu pile-poil à 17 H à la gare. Mais non, on n’est pas reparti en train. C’est juste que le concert d’ouverture du Betizfest 2025 a lieu ce jeudi soir (le fameux retour du jeudi) sur la terrasse du Boca, le très chic café de la gare de Cambrai. Pas trop difficile à trouver, d’une part par sa proximité de la gare et d’autre part par sa déco exubérante spéciale 8ème anniversaire à base de diverses structures gonflables géantes : animaux, chapiteaux de cirque, montgolfières, ballons … sans oublier le tapis rouge et l’indispensable parapluie géant. Car, on le sait bien, comme le voisin du dessus, l’électeur d’Estrosi et Jean Yann jeune, Dame Nature n’aime pas le rock. Et elle a décidé qu’entre deux sécheresses, ce 1er week-end de juin serait comme nous : pluvieux. Qu’à cela ne tienne, la scène est couverte, le public aussi, et les quelques mètres non-protégés entre les 2 seront quand même régulièrement occupés par les pogoteurs de tous âges et de toutes tailles.
Bon, maintenant qu’on a parlé sieste, météo et architecture, on pourrait peut-être causer musique, non ? 19 H pétantes, les M 26-7 ouvre le bal du Betizfest devant un public nombreux et conquis (non, ce n’est pas une contrepèterie) pour un show logiquement dédié à Fred et Phil, respectivement bassiste et 1er guitariste du groupe, disparus récemment. Salut Phil. Salut Fred (c’est une contrepèterie). Et bonjour Grégoire, le nouveau bassiste. Quelques années et quelques kilos en moins, mais avec aussi une bonne tronche de gosse-beau, il risque de rajeunir et féminiser le public des M 26-7. Bon, faut dire que ce ne sera pas trop difficile. Autre nouveauté de ce concert, les morceaux. Non je déconne, c’est toujours les mêmes. Ce sont les 2 Les Paul des gratteux qui se sont transformées en 2 SG. OK, ce détail intéressera surtout les abonnés de Guitar Part, mais c’était important de la souligner. A noter aussi le retour remarqué de Max aux chœurs, jonglerie, clownerie, tours de magie et autre « J’aime jouer avec le feu, mais j’aime pas me mouiller ». Et comme il restait une petite place, je suis allé brailler quelques Pourvu xa dure, Continuez et autres Hoooo ho ho ho hooo avec eux. Du bo, du bon, du bordel. Tout ce qu’on aime.

Le principe de la soirée étant une alternance de groupe de Cambrai et d’Orléans (un concept trop peu développé à mon goût et qui mériterait d’être approfondi. Ami programmateur, si tu m’entends), on a pris la suite pour un show de 30 minutes ultra pro et rigoureusement préparé avec enchainements, chorégraphies et présentations de morceaux légèrement gauchisantes mais pas trop. Festival stylee, quoi. Bon, bah, ça n’a pas marché. Et, sans vouloir me la péter, je peux dire que j’ai pris une part active au sabordage : sangle qui se détache dès le 2ème morceau, mécanique éclatée à cause de mon « ouais, chuis punk, j’fous ma gratte par terre plutôt que sur le porte-guitare pourtant spécialement conçu à cet effet » et pour finir délation salement droitière de mes 2 collègues pour une fausse note dont j’étais finalement seul responsable. Bon, je me suis presque rattrapé avec la fameuse blague Brigada Flores Magonesque « j’ai joué un fa alors que nous, on est plutôt antifa » et j’ai fait toutes les chorés. Mais comme j’étais souvent seul à les faire, bah, c’est plus des chorés, c’était un gus qui bouge tout seul. A part ça, on n’a pas trop mal joué et c’était bien sympa.

L’ambiance (et la moyenne d’âge, ho ho) sont montées d’un cran pour la 2ème partie de soirée avec les fameux Guzzlers. La plus ancienne formation punk rock de Cambrai est toujours en forme et efficace pour la plus grande joie du public. Avec, en poing d’orgue (c’est pas une faute de frappe, c’est une licence poétique), une reprise des sespistols, qui nous amène à réfléchir (attention, spoiler) au sujet du bac philo 2025 : jusqu’à quel âge peut-on hurler « nooooo fuioutcheure » ?
Back to Orlins avec les non-moins fameux Burning Heads. Un show impeccable malgré les 125 % d’humidité de l’air, du sol, des instruments électriques et de la sono. Résultat : 2 coupures de courant pendant le set, 30 litres de flotte dans chaque retour et le bassiste d’un des groupes (je ne dirais pas lequel, je ne délatte que sur scène) un peu amoché en fin de soirée, mais on peut dire de source sûre que ça n’avait aucun rapport avec l’eau.
Après ça, on a continué à papoter avec plein de gens sympas, on a rechargé le matos et on est allé se coucher. Non, je déconne, on est allé faire l’after chez David M 26-7 et on a bien ricané jusqu’à 4 H du mat’. Ce n’est qu’après avoir suffisamment trinqué à la santé des potos partis trop tôt qu’on a rejoint notre gîte, en emmenant avec nous l’inénarrable et néanmoins lillois Schnaps, squatteur d’ondes radiophoniques, devenu pour la nuit squatteur de canapé. Bonne nuit les petits.
Vendredi. Au lieu de rentrer dans nos pénates centristes (je parle géographie évidemment, parce que politiquement, c’est des gros droitiers comme ici, mais sans l’accent), on a décidé de goûter à l’hospitalité chti et de se laver les oreilles avec la soirée « un peu plus punk que metal, et encore » du Betizfest. On rejoint donc le Palais des grottes vers 17 H après une journée passée à roupiller, glander et à bouffer les saucisses-frites-maroilles de la friterie « Comme à la maison » d’Escaudœuvres (4,2 étoiles sur Tripotdanslviseur) sous le soleil du cambraisis (rassurez-vous, ça n’a pas duré). Plutôt que de ne rien foutre et de passer pour des vrais pique-assiettes, on a installé notre stand de merch’, histoire de refourguer à nos potos-sûrs du coin et à de jeunes fans (si, si, on a trouvé des jeunes fans) quelques tee shirts XXL fraichement fabriqués pour l’occasion. Sauf pour les jeunes fans qui ont plutôt opté pour le S et le M. A part ça, on a globalement rien foutu et on a bouffé et picolé à l’œil comme des vrais pique-assiettes et on a pu voir et entendre tous les groupes de la soirée, du moins tant que nos oreilles fonctionnaient encore. On a aussi bien discuté et bien rigolé avec des vieux potes locaux ou expatriés à Montréal et des nouveaux potes, notamment l’excellente team Opium du peuple. Bref, encore une belle soirée, qu’on a achevée une fois de plus en allant finir toutes les bouteilles chez David M26-7 et en ricanant comme des veaux. On est parti largement après avoir franchi les limites de l’humour de bon goût, mais on est revenu parce que j’avais oublié mon sac (A nos actes manqués, disait le poète). Alors, on en a rebu un dernier pour la troupe mais a refusé le suivant parce que c’était un truc vert qui fout le froyon.
Samedi, on est rentré, mais ça n’avait pas vraiment d’intérêt.
Encore merci à Yannick et toute la troupe du Betizfest pour l’invit’ et l’accueil. A tous les Nico de différentes tailles et différentes corpulences. Aux vieux potos de Cambrai, d’Orléans et du reste du monde avec qui on a encore une fois passé des moments parfaits. Merci à Kalimba d’avoir rallumé la flamme du compte-rendu (et partagé ses photos ci-dessous, magnifiques, comme d’habitude).







































































Arrivée à la rumeur sous le crachin – bar culturel des faubourgs de Lille – vers 20h00. Les fumiers from Valencienne sont arrivés les premiers avec dömy de Sans Ouates suivis par les Cambrésiens de M26-7 avec de nombreuses munitions transformant rapidement le bar mais aussi la rue en une jolie colonie de vacances … Les fumiers démarrent les hostilités musicales devant un public de potes. J’ai bien aimé leur tube ou plutôt leur hymne : « mets d’la bière dans ta vie si tu veux qu’elle pétille, mets d’la bière dans ta vie mais pisse pas dans ton lit, débouches-y donc eune tiotte canette » Après un petit changement de backline, les M26-7 font un set en odorama pour cause de problème d’égout dans le troquet : Popol 2, Réveil Difficile, Objection, United States… Pas de nouveaux morceaux : pas grave comme
ça on peut chanter les paroles. Vla ensuite notre tour de faire les intéressants… faut avouer qu’on est un peu chaud car l’apéro a démarré depuis quelques heures déjà : tant mieux le public aussi ! Tout ça donne lieu à un joyeux concert avec joyeux pogo et micro qui vole, sono qui tombe, ampli qui tombe, guitariste qui tombe sur la batterie (si si …), tirez pas sur l’photographe ! Bref, ça ressemble à un concert de punk rock mais on a rien cassé à part deux ou trois tympans. Fin de soirée dans le respect du protocole : démontage, bière, rangement, bière, casse-croûte, bière, tazonage, bière et en voiture direction la maison de Fanou à deux pas qui nous réserve un chouette accueil digne de l’ambassadeur et ses chocolats, bière, vidéo, bière, dodo.
Samedi touristique : fait beau alors après le petit déj, on va visiter le centre de Lille. C’est beau, c’est grand, c’est coss-mo-po-lite, alors on fait des photos, on mange des moules frites et on achète des cartes postales de Pierre Mauroy en maillot de bain qui fait du surf. Une fois la balade terminée, décollage direction le pays de Cambrai par la route touristique : usine Renault Douai, champs de betteraves, d’oignons, de pommes de terre, Hôtel formule 1 de Fontaine notre Dame….
Arrivée au bar le garage (anciennement le premy pour les puristes) à cambrai accueilli par l’asso rockfort. Bon ça a changé depuis la dernière fois maintenant ça ressemble à un bar rock : y’a même une sono, des backstages et une asso qui fait plein de concerts ! Les M26-7 sont en forme : en particulier Gromil, David et son pote supporter Lensois (l’homme du match) qui nous font leur show avec l’accent local non sous-titré. Autant dire qu’on comprend pas tout mais on se pisse dessus et on tente de retenir deux ou trois expressions …
La température et l’ambiance montent progressivement mais sûrement dans le garage. C’est alors que je profite d’une chorégraphie approximative pour faire tomber lamentablement mon ampli sur le sol … sans rien casser finalement ! «C’est passé à deux doigts» comme dirait Sébastien Loeb ou Jean Claude Dusse, je sais plus. Ça repart comme en 14 avec une fin de set bien rock’n roll en tout cas … Place ensuite aux régionaux de l’étape M26-7, qui font monter la température encore de quelques degrés. Max est obligé d’arroser le public avec sa bière… (nooon pas le stand !) pour rafraîchir les furieux. Grosse ambiance, rappel, ho ho ho, popol !! Nico nous invite à faire deux trois morceaux dont Lepers et d’autres chansons à boire (….heuuu non à texte) pour terminer le show.



































