Samedi 9 mars : La Goulafrière avec CSA, Les Dékap Souleurs, Chux Bollox

// mars 15th, 2013 // Actualités, Concerts 2013

Quand on y pense, ça faisait un petit bout de temps qu’on ne s’était pas fait une vraie salle des fêtes de campagne, bien calée entre la Mairie, le terrain de boules et le champ de mouton. Ca devait nous manquer, car on est arrivé les premiers à la Goulafrière (à ne pas confondre avec la Festinière), malgré les 3 heures de nationales et départementales. La déception d’avoir oublié les boules de pétanque est vite effacée par l’accueil chaleureux et houblonné des Anarkozikiens et du coup, on a le temps d’installer le matos peinard et même de faire une petite balance – répétition à base de nouvelles reprises du Clash : Capitol Radio et Guns of Brixton. Le spécialiste de la sono rock basse-normande arrive à dompter son nouveau matos et mitonne un son aux petits oignons comme on les aime, surtout quand il nous demande de monter un peu les amplis … c’est tellement rare !

CSA

Les autres groupes arrivent les uns après les autres, s’installent et l’heure du repas arrive. Et on se retrouve à une grosse tablée à se baffrer du pâté, des spaghettis boloniaises, du fromage et même le petit café qui va bien, tout en racontant des conneries. Le rock n’roll, c’est vraiment la belle vie !
Le public arrive aussi et on retrouve avec plaisir la fine-fleur de la punkitude normande : Punk Eure, Keuponteam canal bas et canal haut-normand, accompagné du camarade Nono Futur, que ça serait bien qu’on arrive à jouer ensemble un de ces 4.
Mais place à la musique. CSA ouvre le bal avec son anarchopunk basique qui flirte avec la performance : guitare / batterie et parfois juste guitare, lecture de poèmes anarcho-dépressifs CAFkaiens, hurlements, imitation réussie de Ste Thérèse qui ne rit même pas quand on la biaise et accordéon sur une poignée de morceaux. C’est fort et intense. Ca me rappelle des groupes du 20ème siècle comme Fureur Parallèle et Zarbi Band. J’adore.

Dekap Souleurs

Changement de style avec les petits jeunots de Dekap Souleurs. Ha les petits cons, ils envoient bien. Pur punk français mâtiné de ska punk juste ce qu’il faut pour te foutre une ambiance qui fait twister les crêteux, les quadras et les ados, avec des putains de mélodies à faire chanter un conclave. Ils ont même réussi à finir ce joyeux bordel avec l’accordéoniste de CSA.

Changement de style encore avec Chux Bollox. Les havrais balancent un hard-core machin-school redoutablement efficace mais un peu trop brutal pour le public punk-rock présent ce soir-là. Heureusement, la bonne humeur et les blagues du chanteur ont réussi à maintenir le lien avec la salle.

Chux Bollox

Avec tout ça, il est bien tard quand on prend la suite. Le public est un peu décimé mais en nombre et suffisant et surtout avec du répondant. Bref, l’ambiance est excellente. Ca bouge autant sur scène que dans le public. Les blagues de bon goût sur Hugo Chavez (le mort de la semaine), la Normandie et le reggae fonctionnent aussi bien que les nouveaux morceaux et la reprise de la Souris. La première sortie live de notre version punkoïde de Guns of Brixton est presque réussie et on est content. Un chouette concert !

Le public qui twiste

Avis partagé apparemment car on a vendu pas mal de disques et tee-shirts et pas grâce à mes copains qui ont tenu le stand en roupillant pendant la moitié de la soirée. Même Punk Eure a refusé de me les prendre en stage non-rémunéré. Quant à l’argent récolté, ne craignez rien, il sera comme d’habitude bien utilisé en essence, autoroute, soupe à la tomate et sandwiches triangles dès le week-end prochain.

Pour l’after, c’est fastoche. On a transformé la salle des fêtes en Bed and Breakfast, avec coin couchette sur la scène et coin bar à l’autre bout de la salle. La Dream team rythmique a une fois de plus abdiqué devant la force de frappe locale : Nono et Pépète vainqueurs par KO à 6 heures du mat’ quand même. Attention les gars, à ce rythme-là, on ne va pas ramener la coupe de Cambrai !

Dimanche matin, les survivants émergent doucement, on se prend un petit café et on rentre au bercail, non sans une ultime halte chez le dealer de calva local dégotté par les potos d’Edouard Nenez et les PDB lors de notre précédent périple normand. Le rock n’ roll, c’est vraiment la belle vie !

Brigitte Bop on stage

 
Brigitte Bop, à La Goulafriere, le 09 mars 2013. par Mkeupon

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