Samedi 9 février : Fougères avec Burn at all

// mars 10th, 2013 // Actualités, Concerts 2013

Burn at all

Je le confesse aisément, je préfère largement la magie post-coïtum à la léthargie post-grippum. En effet, c’est encore abattu par la fucking killing grippe contractée lors du précédent week-end bopien que je rejoins le reste de la bande pour ce périple breton. Périple tout relatif, vu qu’il se limite à un aller-retour à Fougères, invités par l’asso punkoïde 8ème Avenue.
Mon seul souvenir du voyage, c’est la pluie qui a commencé au Mans et qui s’est arrêtée … bah, en fait, elle ne s’est pas arrêtée.
Arrivés sans encombre par la Grâce du Saint GPS, on est accueilli par la légendaire gentillesse bretonne des gens de l’asso et de la patronne du bar l’Elixir. On glandouille tranquillos, on s’émerveille devant l’éternelle fatuité de la presse locale (faits divers et courses cyclistes stylee), on installe vaguement le matos avec les Burn at all et la petite salle du bar se transforme en restaurant ouvrier façon banquet astérixien : gratin dauphinois libéré et cidre artisanal.
Mais place à la musique. Le public breton, qui en a vu d’autres, n’a pas hésité à braver le climat hostile et humide pour recevoir sa dose de décibels et acheter des disques sur le stand de Mass Prod, toujours fidèle au poste. Le bar se remplit donc correctement pendant le set des Burn at all qui balance un punk breton énervé à souhait. Ca bazoute veugra et méchamment efficace. La preuve, ça me maintient éveillé, ce qui, vu mon état de loque humaine précédemment évoqué, relève de l’exploit. A noter une excellente reprise à leur sauce du Monsieur le contrôleur de Zabriskie Point.

Quand arrive notre tour, ma tension est en adéquation avec le grammage d’alcool dans le sang d’une bonne partie du public (entre 2 et 4). De fait, je débite paroles et blagounettes en me (main)tenant au micro et en évitant les vagues humaines qui viennent s’échouer sur la scène en faisant parfois valdinguer le micro à l’autre bout de la scène. Au bout d’une demi-heure, les fumeurs réinvestissent la salle et l’adrénaline mes veines. Ça commence à chauffer vraiment et la fin du set, repoussé de rappel en rappel ressemble quand même  à un vrai concert de punk-rock.
Ensuite, toute l’équipe s’affaire pour rendre visage humain au bar en rangeant le matos et en démontant la scène, façon meuble Ikéa sans mode d’emploi.
Après avoir viré les derniers clients (ce qui n’est pas le plus facile), on boit le verre de l’amitié et on file pour l’after dans les locaux de répétition de l’asso. Il y a une salle pour qu’on roupille et une autre pour vider les dernières bières et le dernier cubi de blanc en écoutant (ou en pogotant, c’est au choix) OTH et les Sheriff.
Malgré leur bonne volonté, notre Dream Team rythmique n’arrive pas tenir aussi longtemps que la faune locale. Manque d’entraînement ou infériorité numérique, on ne le saura jamais. Ce qui est sûr, c’est que cette soirée prouve que la Bretagne sera toujours la Bretagne : bon accueil, gentillesse et endurance éthylique. Quand est-ce qu’on revient ?
Quant au dimanche, devinez quoi ? On est rentré sous la flotte !

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