Samedi 8 novembre : Saint Cybranet : Les Ramoneurs de menhirs
// novembre 12th, 2014 // Actualités, Concerts 2014
Et c’est reparti pour un petit aller-retour à Perpète les Oies pour une date unique sans réussir à trouver un autre plan sur la route. Mais on s’en fout parce que Sarlat et le Périgord Noir, c’est super joli et jouer avec des bretons, c’est toujours l’occasion de voir ou revoir des gens sympas. Et puis Loran, c’est quand même Loran, merde ! Je ne vais pas en faire des tonnes, mais pour nous comme pour plein de gens, Bérurier Noir, c’est vraiment un des groupes qui a fait de nous ce qu’on est, musicalement, culturellement, éthiquement, politiquement. Une Référence avec un putain de grand R, comme on dit à Télérama. Alors, qu’est-ce que 11 heures de route aller-retour, comparées aux centaines d’heures qu’on a passé et qu’on passera encore à écouter les BxN ! Nada. Ha, ha.
Pour l’occas’, on a emmené Jean-Poil, notre pote sonorisateur-chauffeur-raconteur de belles histoires et on a bien fait car son manteau rouge à balise argos intégré se mariait parfaitement avec le sol jaune funky stylee de la salle des fêtes de Saint Cybranet ainsi qu’avec le bleu des uniformes qui ont assiégé ce petit bourg périgourdin en croyant à la mise en place d’une nouvelle ZAD de terroristes culturo-drogués. All Cops Are Blue.
Un timing parfaitement respecté nous a permis de faire une petite pause casse-croute lors de la récupération de la frange berrichonne de l’équipe et d’arriver à 17 H à bon port. Du coup, on a pu se faire une bonne balance répéte. Ensuite, comme d’hab’, apéro, bon mangeage chaud et papotage avec les bénévoles et les collègues bretons.
La mise en bouche musicale est revenue à Pablo, boss de l’asso, qui a balancé du vieux son punk-rock de qualité, idéal pour un début de soirée : Banlieue rouge, Happy Drivers, Ludwig and co.
Vers 22 H, la salle est déjà bien remplie, avec une moyenne d’âge plutôt jeune et pas mal de gens déguisés car le thème de la soirée, c’est le léopard.
C’est donc avec ma chemise spéciale Sébastien Brisset et au cri de « Ne laissons pas le léopard aux cougars » qu’on a attaqué un set sérieusement axé rock n’ roll. De quoi satisfaire un public qui n’en attendait pas moins et qui a bien bougé pendant tout le concert. On a fait un concert plutôt correct malgré la chaleur des gros spots et on a encore placé un nouveau morceau : Road movie boogie woogie blues, boogie sur-vitaminé redoutablement efficace. 3 clasheries en rappel, pour le plaisir des anciens et le nôtre et merci bonsoir.
Les Ramoneurs ont fait un sound check un peu longuet, mais qui a bien fait monter la pression. Du coup, quand c’est parti, c’est parti (merci Mr de la Palisse) : plus de 2 heures et demi de trans-trad-bérurière. Bon, je le confesse, dans la Bretagne, ce que je préfère, c’est plus le paysage, la bouffe et la gentillesse des gens que la musique traditionnelle. Le fest noz, c’est pas trop mon bolet de cidre. Mais quand c’est fait par des crêteux, entrecoupé de reprises de vielles punkouzeries british et des Bérus, le tout avec Loran à la gratte et aux présentations de morceaux imparables, ça le fait quand même. Mention spéciale au « Tant qu’il y a du léopard, il y a de l’espoir » et au « Nous, le Préfet, on l’emmerde ! ». A tel point que le concert s’est terminé vers 3 heures du mat’ au lieu des 2 heures légales.
Pendant ce temps, j’ai vendu des badges et mes copains se sont fait plein de nouveaux copains tout en participant activement à l’extermination des fûts de (bonne) bière locale et artisanale.
On s’est arraché vers 5 plombes du mat’ après avoir remballé le matos (sans les copains qui se sont fait plein de nouveaux copains tout en participant activement à l’extermination des fûts de (bonne) bière locale et artisanale, évidemment).
On a pioncé dans un gîte en bord de Dordogne dont on a péniblement émergé vers midi pour aller directement tâter de la spécialité locale et rendre grâce au Saint Cholestérol au restau du bled.
Ensuite, on s’est fait une balade touristique dans le village médiéval de Castelnau et on a tenté (sans succès) d’attaquer le château fort par la face Nord. C’est donc fortement imprégnés de chevalerie qu’on en a profité pour tourner un mini-clip promotionnel Monty Pythonnesque pour le concert des 10 ans de Diego Pallavas. Ça ne fera peut-être rire que nous, mais je peux vous dire que ça nous a bien fait rire.
Finalement, on est quand même rentré au bercail, bien crevés mais heureux et plus que jamais convaincus d’un truc : que vive le rock libre !