20, 21 et 22 mai – Bourlon, St Quentin et Paris avec M 26-7
// juin 8th, 2011 // Concerts 2011
Comme disait mon ami Cas., le grand poète des seventies : revoici venu le temps des rires et des chants. Et bien voilà ce que ça nous fait qu’on on retourne en virée dans le Ch’nord chez nos potos des M 26-7. Et ce nouveau périple n’a pas failli à la règle !
Après chargement du matos, traversée des Paris (Janvier ! j’veux 2000 francs !) avec un taux d’embouteillage conforme aux normales saisonnières et pause-pipi en évitant la trop fameuse aire de Weimar, on récupère Nico M 26-7 at home et on part directement (traduisez : après seulement 2 bières) à Bourlon, chez Vincent. Petite précision nécessaire : Vincent, le sympathique propriétaire du Café des Sport de Bourlon n’est pas le frère de Lolux. Ils partagent juste une haine du rasoir jetable et une passion pour les alcools en tout genre et les accolades viriles mais correctes. Ce qui, sur certaines parties du globe, et notamment le Nord Pas-de-Calais, est toujours propice aux rapprochements.
C’est donc fort logiquement aux cris de « C’est à c’t’heure-ci qu’on arrive les tarlouzes ! » que nous sommes accueillis par Vincent, une paire de M 26-7 et de Division Nada déjà présents et quelques clients aussi bruyants que sympathiques.
La suite a été faite de bavardages, installation du matos, apéro divers, bavardages, Frikadel-frites, apéro et bavardages.
Côté concert, Division Nada a bien mis l’ambiance avec son anarcho-gipsy-punk avec accordéon, contrebassine et guitare sèche. L’idéal pour bien débuter une soirée dans un troquet nordiste. En plus, il y a pas mal de public et tout le monde à l’air d’avoir envie de s’amuser.
On prend la suite pour un bon show. On en fait un peu des tonnes sur le visuel car il y a Fred Photorock qui nous mitraille. Ca tombe bien, on se disait qu’il y avait longtemps qu’on n’avait pas eu de belles photos de concerts. A noter une fin de concert avec une version inédite de notre dernière reprise de Coluche avec une valse totale des musiciens : Yann au chant, Lolux à la guitare, Charles à la basse et Bastos à la batterie. Peut-être que ça ne fait rire que nous, mais en tout cas, ça nous faire rire.
Ensuite, les M 26-7 furent une fois de plus les stars de la soirée. Le public connaît tout leurs tubes et on a parfois du mal à différencier public et musiciens. Humour potache, bières renversées, pogos sauvages et reprises des Cadavres. Je vous le disais, c’est vraiment le pays de rires et des chants.
Après ça, Charles est allé dormir dans le camion pendant que Yann et Lolux réussissaient une fois de plus à remporter la Coupe des « vrais Chtis » grâce à un niveau particulièrement élevé de chants barbares (genre « j’ai envie de chanter la taille de ta bite »), d’alcools variés et de blagues de bons goût (genre « j’t’enferme dans la cave et j’t’enfume »). Autant vous dire que dans ces conditions, heureusement que j’ai trouvé quelques bonnes âmes pour m’aider à remballer le matos et surtout ranger la section alcoolo-rythmique à l’arrière du Vito, mission encore plus délicate qui fût remplie vers 2 heures du mat’. La dernière partie de la soirée (2 h– 4 h) restera bloquée sous le sceau du secret professionnel.
La journée du samedi fut utilisée par chacun en fonction de ses envies et/ou de ses possibilités : repos salvateur, balades, coca en terrasse, vidage des tripes (et oui, Le Docteur Séchan avait bien raison : le picon-bière c’est redoutable, même les belges y s’y aventurent pas). Puis, en fin d’après midi, on ze road again : apéro chez Nico, apéro chez David et voyage en Vito direction Saint Quentin, Saint Patron des anciens Ministres de la santé.
Le concert a lieu au Mephisto, un chouette pub avec une cave pour les activités bruyantes. La team M 26-7 est déjà dans la place. On installe donc rapidos le matos et on s’envoie quelques bières et pizzas. Le concert doit finir à 23 H, donc les M26-7 commencent assez tôt malgré la faible affluence. Bien leur en a pris, car de toute façon, on n’a jamais dépassé la quinzaine de personnes dans la cave.
A noter que pour pallier les absences de Gromil le chanteur et Max le choriste, Bastos accompagne Nico aux voix sur une bonne partie des morceaux.
On prend la suite pour un set forcément plus calme que la veille mais pas trop mal dans l’ensemble. Et pour éviter la routine, la liste des morceaux est différente.
Pas grand-chose à ajouter. Une soirée sympa qui reste quand même marquée par les abus de la veille (c’est tous les jours pareil). Retour au bercail après une dernière bière.
Dimanche matin. On profite de notre passage à l’Eclipse pour faire quelques photos façon « on s’la pète » et tourner un clip sous le chapiteau. On choisit le morceau Show bizness et c’est Nico qui joue les Spielberg. On fait 3-4 prises et on remballe. On verra bien si on arrive à en faire quelque chose.
Ensuite, pour reprendre un peu de force pour la suite du voyage, on va se faire un resto en terrasse dans le centre de Cambrai avec Nico M26-7 et Gros Nico de la Division Nada qui sera le chauffeur-livreur des M26-7 pour leur premier concert parisien.
Retour à l’Eclipse où on retrouve le reste de la troupe ainsi que le Lensois, fan de rock et supporter de foot et vice-versa.
Décollage collectif pour Paname. Voyage sans encombre. Arrivée rapide pour nous car connaît les lieux, vu qu’on y a joué un mois plus tôt. Par contre, les lascars nordistes ont tourné pendant un bon bout de temps. Ca leur apprendra à vouloir suivre leur GPS plutôt que nos explications !
Côté concert, vu qu’il y a encore moins de monde que la veille, ça ne commence pas vraiment à l’heure prévue. Finalement, il y a quand même une poignée de personnes pour Doliprane 5000 qui a balancé un bon petit set de punk à roulette dont ils ont le secret.
A noter tout de même la présence de quelques personnalités show biznessques : Mr Edouard Nenez, Reno Lopez, Janlwi Lopez, Fab l’exilé, Mme Marsu et ses copines qui jouent à poil mais dont j’ai oublié le nom, j’en suis désolé.
Mais revenons à nos boutons. Absinth et Tizeur a fait dans l’anarcho-punk-boitarythmé. Un one-man-band (non, non, rien à voir avec les déboires actuels de Gros Dodo) façon Petit Agité qui parle de sujet aussi varié que l’amitié, la mort, l’anarchie et les hémorroïdes. Les Black Stout ont investi la cave du Rigoletto à la suite. Ils ont eu la bonne idée de faire venir leurs potes et leur potesses pour venir pogoter sur leur street punk à la mode étasunienne qui fait mouche. Un bon groupe qui devrait faire parler de lui rapidement.
A ce stade de la soirée, les M26-7, bien que sortis de leur milieu naturel, sont chauds comme la braise. Le public aussi. La rencontre des deux a donc été particulièrement électrique. Dès les 1ers morceaux, la bonne humeur et l’authenticité du punk-rock des nordistes ont mis le public en transe napolitaine (c’est vrai qu’il faisait un peu chaud). La sono a réchappé de justesse au pogo. Une putain d’ambiance pour un putain de bon concert.
Pour achever les survivants, on a fait un concert correct vu notre état de fatigue un peu avancé. Bastos s’est chopé un coup de barre juste en montant sur scène. Il n’a du son salut qu’à la présence d’une climatisation qui lui balançait de l’air dans la tronche. C’était un peu comme Angus Young qui prenait de l’oxygène au masque après un solo, mais en un peu moins impressionnant.
Heureusement, les morceaux sont bien rodés et les chorégraphies parfaitement maitrisées. On se souviendra d’une belle version du Gloire à Edouard d’Edouard Nenez, avec le principal intéressé porté par la foule.
Merci au Duke et à Eat Shit Records pour avoir organisé cette soirée.
Après tout ça, chacun est rentré chez soi et lundi, ça a été dur pour tout le monde.
Combien y a-t-il de lundi matin pour les rockers manutentionnaire, fonctionnaire, informaticien (rayez la mention inutile) ?