Vendredi 5 septembre : Villarlod : Le Cri de la Cambrouze 6 : avec Bankrupt, Lifeless Hill, Rectangle, BAK XIII
// septembre 5th, 2008 // Concerts 2008
Et bien, ça y est, on l’a fait. Le concert 100 % ! Tout était bien, rien à jeter, la combinaison idéale. Déjà , la veille, le fait de quitter le boulot en disant : « Bon, demain, je ne suis pas là , je vais jouer en Suisse », ça a plus de gueule que : « Demain, on se fait la Fête de la Musique à Bouzy la Forêt » (ne riez pas, on l’a vraiment fait). Le voyage, on se l’est fait « bobos en week-end » en louant une 407 break pour remplacer le Vitolux toujours privé de sortie pour maladie. Ca nous a permis de passer la douane sans fouille intempestive ni question bidon. Pour un peu, on se faisait même engueuler parce qu’on avait un peu trop ralenti en passant devant le fier fonctionnaire casquetté. Pour éviter d’arriver trop en avance, on avait bien pris soin de ne pas prendre de carte routière ni de GPS (bobos, oui, mais un peu concons aussi !), ce qui nous a permis de nous paumer juste ce qu’il faut, mais d’arriver quand même à temps pour l’apéro et le dîner.
Le cri de la Cambrouze est, comme son nom l’indique, un festival situé au milieu de rien, sur les premières pentes de je ne sais quelle montagne. C’est la 6ème édition et donc, ça tourne carré (ce qui n’est pas toujours facile, mais on est en Suisse que diable !). Une poignée de bénévoles monte complètement le site dans les semaines qui précédent. C’est tout en bois au milieu de la verdure, de vaches à cloches, de la montagne et des arbres. Bref, c’est super beau et on s’en fout plein les yeux … avant de s’en foutre plein le gosier. On a droit à un gentil organisateur rien que pour s’occuper de nous et qui a le bon goût de mesurer 2 m 03, ce qui s’avère très pratique pour le retrouver rapidement en cas de besoin. Et bien que prénommé Nicolas (c’est devenu difficile à porter en ce moment chez nous), il est extrêmement gentil avec nous. Ce qui ne nous a pas empêcher, quelques heures plus tard, de le laisser dormir par terre juste à côté de nous, alors qu’on était confortablement installé sur des matelas, mais je m’égare et pas seulement d’Apita (Guarapita, c’est rigolo, ça ?). Bref, c’est très joli, il fait beau et plutôt doux, tout le monde et gentil avec nous, on est content d’être là , on mange super bien et il y a de la bière pression dans les loges qui est en fait la buvette de la station de ski locale. Je vous l’ai dit, il n’y a rien à jeter. Du coup, on est à notre aise, on se balade un peu, on papote de ça de là et on rate les autres groupes. D’un autre côté, c’était, dans l’ordre, des reprises de Dire Straits, du Metal brutal et du grunge suisse, donc pas trop de regret.
On n’a pas fait de balance, mais comme il y a 2 scènes et que le groupe juste avant nous joue sur la petite scène, on a le temps de faire un chek rapide, comme disent les sonomen et les saoudiens.
Comme le savent les lecteurs d’Astérix, la Suisse est le pays de l’exactitude et on attaque donc 23 H 30 comme prévu. La scène est de dimension idéale pour nous, le public est au rendez-vous (1200 personnes) et on est prêt à rendre tout ce qu’on nous a donné. Je ne parle pas du dîner ni de la pression, mais bien de la gentillesse, de la chaleur humaine … et du rock n’ roll. On a donc balancé un bon concert. Pas trop de pains, équilibre correct entre l’humour à 2 balles et le speed électrique. On a pu faire le set qu’on avait prévu, c’est-à -dire finir avec 4 morceaux où je pose la guitare pour jouer au chanteur, et ça l’a plutôt bien fait.
Ensuite, on est retourné papoter, vendre des disques et des tee shirts, boire des bières et papoter. On a notamment retrouvé l’ami Mr Lourd, qui est habituellement notre Suisse Tour Manager, mais qui était juste présent en voisin ce soir-là . IL y avait aussi une bonne partie des FREI, l’asso de Fribourg qui nous avait invité pour notre première visite helvétique. Plein de gens sympas et une ambiance super détendue jusque très tard dans la nuit, malgré un taux d’alcoolémie général qui a dû coller la migraine même aux vaches du pré d’à côté.
Vers 4 heures du mat, on pris notre couchage et notre sac de courage (à moins qu ça ne soit le contraire) et on a gravi 300 mètres de pente à 70 degrés, avec double obstacle de clôture électrifiée. A descendre à ski, ça doit être sympa, mais à monter en pleine nuit, ce n’est pas mal non plus. A l’arrivée, on a trouvé un chalet moitié étable, moitié refuge pour punk rockers fatigué avec matelas, couverture, cake au chocolat fait main et diverses boissons gazeuses. On a choisi les plus houblonnées et on est allé les descendre sur la terrasse dans la douce nuit helvétique. On a été rejoint par le groupe de grunge suisse, dont le chanteur nous a fait une démonstration de fosbury sur barbelés particulièrement bien réussie. Pour ma part, j’ai quitté les discussions quand ça a commencé à parler ésotérisme et elfes de la forêt, laissant Lolux représenter le collectif jusqu’au petit jour.
Le lendemain, on a décollé vers 10 H du mat’, on s’est beaucoup moins paumé mais on a eu pas mal de flotte et on est arrivé à temps pour ramener la caisse de loc’. Et en plus, demain, c’est dimanche, on va pouvoir glandouiller !
Décidément, après la Foire aux melons d’il y a 15 jours et ce Cri de la Cambrouze, cette saison 2008-2009 commence bien. Et plus les noms de concert sont craignos, plus les orgas sont sympas. On a hâte d’arriver au festival des poules à crêtes !
Play list 407 SW : AC DC, Stray Cats, Didier Super, Gogol 1er, Les Cadavres, les Dileurs, Les Suprêmes Dindes, Toy Dolls
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