Vendredi 13 octobre : La Sarraz : La Bille & Samedi 14 octobre : Fribourg : Bar Elvis et moi
// octobre 14th, 2006 // Concerts 2006
Trois ans après notre premier voyage en Suisse, nous voici de retour au pays du chocolat et de la neutralité (qui a quand même parfois un sale goût de narco-dollars et d’extrême-droite), grâce une fois de plus à Daniel, notre tourneur suisse officiel. Après 6 heures de route plutôt calmes, un passage de frontière d’à peine 5 minutes et un petit tour gratuit dans La Sarraz, on arrive à la salle. Le cadre est vraiment chouette. C’est un mélange de club un peu arty, de bar SM avec déco en tige de fer et barbelés et de salle de jeux avec flipper, vieux jeu vidéo du XXème siècle, billard et baby foot. Comme on est quand même arrivé un peu retard, on ne traîne pas trop et on s’installe pour une balance qui nous a permis de réviser un peu quelques vieux morceaux et de virer le larsen façon Bifititou qui rôdait sur la scène. Après une bonne boustifaille, on se taquine au billard pendant que DJ Kedal nous défonce les oreilles à grand coup de trash metal.
Vers 22 heures, on prend position. Dans le public, il n’y a qu’une poignée d’habitués, donc, on privilégie le show comique et tout le monde s’amuse bien. On fait quand même un set complet et un bon rappel devant un couple de skins, un hard rocker, un punk à crête et une dizaine de suisses moyens. Et ensuite on se retrouve tous dehors pour discuter et rigoler autour d’un bon feu. On se fait aussi un petit ping pong et finalement, on va se coucher chez Simon, co-organisateur de la soirée. Sur place, ça papote encore jusqu’à ce que le combat cesse faute de combattant.
Le lendemain, nos hôtes sont soit disant réveillés pas des vaches déguisées en chanteuses tyroliennes mais je crois surtout qu’ils ont forcés sur le cidre normand, parce que nous, on n’a rien entendu. Après un bon petit déj’ au ralenti, on redescend à la salle s’adonner aux joies du sport : ping-pong et billard pour nous, nettoyage de la salle pour Simon et accessoirement, récupération du matos. On ne peut pas profiter du « plus beau point de vue sur la Suisse romande » promis par Simon pour cause de brouillard, alors on trace directement sur Lausanne chez Daniel pour se reposer, manger et se laver. Quand on a fait tout ça, il est déjà plus que l’heure de filer sur Fribourg.
Après 3/4 d’heures d’autoroute, on arrive sur Fribourg et on constate, en passant devant la patinoire, que les CRS locaux ont sorti leur plus beaux costars de Robocop pour le derby Fribourg – Bern. A noter qu’ici, le foot se joue avec des patins, une crosse, un palet et des épaulettes en ferraille et qu’ils appellent ça le hockey sur glace.
A peine entrés dans le « Elvis et moi », on constate que le bar est encore plus beau en vrai que sur internet. La patronne aussi d’ailleurs. La déco mélange avec goût l’imagerie rock n’ roll, le kitsch et quelques bizarreries. Evidemment, le King est omniprésent, on se croirait dans un album des Lopez ! Après une petite mousse, on installe le matos et on discute des conditions sonores avec la patronne : Nonante cinq décibels maxi. On ne maîtrise pas complètement la langue de Stéphane Eicher, mais une traduction approximative nous fait comprendre qu’on va être moins fort qu’en répét’. Mais comme c’est demandé avec le sourire, on s’exécute : on baisse les amplis sur le – 1 et Lolux colle des chiffons sur la caisse claire et du scotch sur ses cymbales toutes neuves. On profite de la balance pour tenter de rajouter une reprise de La Souris Déglinguée dans le set, mais Lolux résiste, sous prétexte qu’il ne l’a jamais joué ! C’est un peu mesquin comme argument ! On enchaîne avec une raclette pendant que le bar se remplit doucement d’habitués et de potes de Daniel. Et comme en Suisse, on ne rigole pas avec l’heure, on attaque à 22 h pétantes. On fait avec le faible niveau sonore et on essaie de se la jouer plus swing que rentre-dedans. Comme on est tout seul à jouer, on a fait 2 sets d’environ une heure chacun avec une petite pause enter les deux. On a donc rejoué quelques morceaux abandonnées depuis plus ou moins longtemps : Sans retour, Ma vie est nulle, Les vieux punks, Accident, Ce siècle aura ta peau … On a raconté moins de conneries que la veille, mais juste assez pour que l’ambiance soit au sourire. On a quand même eu une petite frayeur sur la suite de la soirée quand on a vu défiler les hooligans bernois et les flics casqués au pas de charge, mais ils n’ont heureusement fait que passer. L’après concert a été identique à la veille : discussion et rigolade avec l’autochtone, avec un peu de vente forcée de tee shirts et de badges en prime.
Le retour à l’appart’ de Daniel à Lausanne a été plus calme que l’aller.
Après une courte nuit parait-il particulièrement ronflante pour certains et donc gonflantes pour les autres, on a décollé à 9 H 30. Monsieur Aimable (aka Yann) et Monsieur Sympathique (aka Lolux) nous ont ramené à la maison sans trop se battre, mais un peu quand même et non, non, non, je vous le jure, monsieur le douanier, on n’est pas des dangereux narco-traficants mais bien des « zicos », comme vous le dites si bien.
Merci à Daniel, Simon, Valentine et tous les suisses qu’on a vu (sauf ceux qui courraient dans les rues de Fribourg) pour l’accueil et la gentillesse. Pour le paysage, on reviendra quand il fera beau !
Play list du vitolux : La Souris Déglinguée
Plus de photos sur le site de l’Elvis et moi