Samedi 21 janvier : Compiègne : Bar le Baroque : Ska Soulet et Skuds and Panic People
// janvier 21st, 2006 // Concerts 2006
Ca faisait un bout de temps qu’Oliver et sa bande de punx and skins picards essayaient de nous amadouer pour nous amener dans leur sympathique bourgade pré-nordiste. On a fini par se trouver une date et nous voilà donc en route pour Compiègne-la-belle. L’année commence à peine, le Vitolux est révisé; la route est dégagée, le ciel aussi. La vie est belle. L’émotion suscitée par la découverte de la banlieue nord somptueusement illuminée par le bas mais franc soleil d’hiver nous fait presque venir les larmes aux yeux. A moins que ce ne soit l’écoute du dernier opus de La Souris Déglinguée … Et pour finir, on arrive presque à l’heure au bar, sans se planter et en même temps que les Skuds. Bonjour-bonjour, déchargement, balances rapides et on file prendre l’apéro et un casse-dalle chez Oliver avec les Skuds. Le rock loisirs de la fin de semaine tel qu’on le pratique a ceci de formidable qu’il permet de rencontrer plein de gens sympathiques qu’on recroise ensuite plus ou moins régulièrement. Ce début de soirée en est l’exemple parfait et on adore ça !
Mais il ne faudrait pas oublier qu’on a aussi une mission à remplir et qu’on n’a pas fait 300 bornes juste pour apéroter entre artistes contemporains ! Au boulot, tas d’feignasses !
Retour donc au bar qui se remplit doucement. Il faut dire que dehors, ça caille sérieux et que le parking des bords de l’Oise est particulièrement mal fréquentée ce soir : le bleu marine est de sortie et la fouille au corps, ça ne réchauffe pas tant que ça.
Les Ska Soulet attaquent pour un petit set de punk et ska bordélique et gueulard à souhait. On prend la suite pour un concert qui ne restera pas dans les annales. Pas les nôtres en tout cas. On n’a pas trop mal joué (à part Yann qui a, une fois de plus, privilégié le côté visuel) mais on n’a pas franchement fait péter l’audimat. Pourtant, une charmante demoiselle avait bien essayé d’arranger le look de Gob juste avant le concert (on lui dit, nous, que le futal remonté jusque sous les aisselles, c’est pas punk, mais il ne veut rien savoir !), mais ça n’a rien changé. On est quand même content d’avoir bien réussi le premier crash-test d’un nouveau morceau : Les Gueux.
Au suivant : Skuds and Panic People. Voilà le genre de groupe qu’on a plaisir à retrouver, tant sur le plan musical qu’humain. Du pur breton comme on l’aime. On cause, on rigole et on joue, sans se prendre la tête. Et pour jouer, ça joue. Du street-punk plutôt de gauche (si j’ai bien compris) ultra efficace pour faire skanker les skins.
Pour finir, les Ska Soulet sont revenus, mais sans Oliver, assommé par le houblon. Ambiance bon enfant et joyeux bordel avec, en fin de set quelques reprises de la Grande période alternative.
Pour ma part, j’ai discuté vidéo avec Didier Vidéo et photo avec Yann Derais (vaut mieux ça que le contraire, me direz-vous !). Après tout ça, on a tout remis dans le camion et on est allé pioncer quelques heures au chaud chez un pote d’Oliver. Le lendemain, on est reparti à midi alors que toute la troupe allait gueuletonner dans le local de répét’ des Ska Soulet, mais que voulez-vous, c’est ça les vieux groupes (dis donc petit con, c’est toi qui a dit groupe de vieux ?) : on préfère rentrer chez nous retrouver femmes, enfants et chiens que de festoyer avec nos hôtes. Et en plus, à cette heure-là, on a les tarifs verts sur l’autoroute !!!