Jeudi 21 juin : Orléans : fête de la musique : Bar le Vieux Marché
// juin 21st, 2007 // Concerts 2007
Notre première fête de la musique de l’ère After ze Carreau des Halles, notre bar d’accueil habituel pour cet évènement néo-Jacklangien. Devenu bar à cocktail, le dit-rade a préféré miser sur une ambiance dance floor sucrée. C’est en tout cas ce que m’ont raconté ceux qu ont osé transgresser la nostalgie en passant sur les lieux en ce premier jour de l’été. Et nonobstant leur état d’ébriété et le fait qu’ils mangeaient des saucisses frites à 22 H 56, je les crois.
C’est donc fort logiquement, les connaisseurs en géographie orléanaise houblonnée vous le confirmeront, que nous nous sommes retrouvés au Vieux Marché, qui a toujours aussi été une terre d’accueil pour les rockers de tous poils. Les 2 différences avec la Carreau, c’est que Le Vieux Mar’ est également un bar de motards et que ça se situe à l’autre bout du Centre ville d’Orléans. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. Ca veut surtout dire que c’est plus loin de chez moi et que je dois traverser la ville. Et traverser Orléans en vélo (oui, la fête de la musique, c’est le seul concert où je peux aller en vélo, alors, j’en profite) un 21 juin au soir, ça oblige à quelques détours. Hola, je vous entend déjà maugréer : « Ca y est, il est encore en train d’essayer de justifier son retard ! » Et bien non, car malgré ça, j’ai réussi à arriver non seulement à l’heure, mais en plus avant Yann !
Mais revenons à l’essentiel, c’est-à-dire la musique et sa fête. J’ai eu le temps de voir un bout d’un bon groupe de rock n’ roll avec Gui des RNCS à la basse. Je ne me souviens plus de leur nom, mais c’est vraiment bien et c’est quand même ça le plus important. Ensuite pour échapper au duo hispanico-acoustique guitare mandoline, sympathique au demeurant mais à petite dose et si possible pas à 23 H juste entre un groupe de rock n’ roll et nous, on est allé jeter un œil avec Lolux aux RNCS qui se la donnait juste à côté, de l’autre côté du car de CRS. Ils jouaient lentement et parlaient politique. Je me demande même si c’étaient vraiment les RNCS ?
A notre retour, les trad-folkeux terminaient, au grand dam des nombreux danseurs. Le temps d’installer rapidement le matos et badaboum, on envoie la purée car il est déjà minuit et la fatigue se fait sentir chez tout le monde. On a commencé de façon habituelle : guitares en l’air, enchaînements efficaces et calage de son, et puis, comme d’habitude dans cette environnement si particulier et si sympathique de la fête de la musique à Orléans, ça a dégénéré en racontage de blague et non-respect de la liste sui te au putsch de Yann qui a décidé démocratiquement seul que c’était lui qui choisissait les morceaux à jouer. C’est étrange, mais je dois avouer qu’il se passe toujours quelque chose de particulier lors de ces concerts du 21 juin. Je pense que c’est peut-être lié au fait qu’on joue devant un public hétéroclite (je ne suis pas sûr de la signification exacte de ce mot, mais je pense qu’il a sa place dans cette phrase) composé de bons potes, de vieux rockers locaux, de connaissances personnelles de chaque membres du groupe (famille, collègues de travail, amis, instit’ des enfants) et d’inconnus. Mais tous partagent avec nous ce même moment de bonne humeur, de bruit, de sueur et de déconnade, et je vous assure que de notre place, on peut voir dans les regards de tous qu’il se passe quelque chose. Et qu’est-ce que c’est bon !
A part ça, Charles a passé tout le concert grimper sur un bout de la scène de la batterie à boire des bières, Lolux a bien assuré, Yann est sourd après avoir fait tout le concert devant mon ampli et les enceintes de la sono, Gob a braillé comme un Yann … heu, comme un sourd et même que des fois, ça ne servait à rien parce qu’on ne l’entendait pas, et moi, j’ai plutôt mal joué de la guitare (à tel point que j’ai cassé une corde) mais je me suis bien amusé et j’ai vraiment passé un bon moment, mais je pense que vous l’aviez déjà compris.
Ensuite, j’ai réussi, bien involontairement, à éviter le rangement du matos en écoutant quelques mythes locaux toujours verts raconter plein de bonnes choses sur nous et je suis rentré chez moi en vélo à 2 H du mat’ en zigzagant entre les groupes de mecs bourrés et hurlants, les groupes de CRS et les groupes de policiers municipaux. Je ne sais pas qui a gagné la partie, mais je pense que comme la semaine dernière, ce sont le bleus !
Merci à Moon de nous avoir permis de vivre ça une fois de plus.