Samedi 26 août : Preuilly : Guinguette de la Plage avec Garage Lopez
Si j’étais un vieux con qui radote, je vous dirais que cela fait maintenant 3 ans qu’on arrive à faire rimer « vacances d’été » avec « concert à la Guinguette » et aussi que ça faisait presque un an qu’on n’avait pas joué avec les Lopettes. Mais je suis jeune, vaillant et tourné vers l’avenir (la preuve, j’ai acheté le dernier Leptik Ficus et je lis Punk Rawk), alors je préfère vous dire qu’on a passé une bonne soirée entre potes à la campagne et qu’on s’est bien amusé. Certains ont bu de la bière, d’autres ont fumé du gazon e d’autres encore ont fait du rock. Et j’en connais même qui ont fait les 3 !
Mais comme dirait mon ami Dieu, commençons par le commencement. On s’est tous retrouvés vers 18 H 30 sur les bords du Cher. La Guinguette de l’ami Jean-Luc est un subtil croisement entre une yourte collective, un chapiteau de cirque et un élevage de moustiques voraces. Le dimanche, le 3ème âge y guinche tant qu’il peut, mais le samedi, c’est l’antre du rock plus ou moins humide. Celui de ce soir sera stupide ou ne sera pas.
Le 4 heures suivantes ont été consciencieusement consacrée à (dans l’ordre) : raconter des bêtises, se dire bonjour, raconter les vacances, rire bêtement, faire la balance, manger, boire du Reuilly et présenter la famille de Yann aux Garage Lopez. Car je rappelle que l’objectif de ce concert berrichon et néanmoins annuel a pour objectif de présenter nos nouveaux morceaux à la famille de Yann et accessoirement quelques connaissances locales, absentes pour la plupart ce soir-là, mais avantageusement remplacés par quelques franciliens internautes et fans de Prouters et de Michel Sardou.
Ensuite, il a bien fallu aller faire du bruit pour la poignée de personnes qui n’étaient pas présentes que pour boire des coups. Pas facile de faire du wack n’ woll juste après une grosse bouffe, mais bon, on ne va pas se plaindre parce qu’un patron de bar nous file trop à boire et à manger !
Tout le futur nouvel album y est passé, dont 2 dépucelages complets : Highway to punk (chansons ultra show bizness pour les copains) et Chiboum, reprise du 1er morceau de Doo Wop du monde, dans une version un peu moins Doo Wop, il faut bien l’avouer. A part ça, et en dehors de quelques intrusions de fort bon goût de l’infatigable Bruno Lopez, ce fut un concert plutôt calme.
On a même failli faire un rappel, mais Lolux a transpercé sa peau de grosse caisse juste à la fin du dernier morceau.
Après une réparation de fortune au scotch orange (avec un résultat assez moyen quant au son, mais les fins mélomanes étaient heureusement moins nombreux que les outres à bières), les Lopez ont pu distiller leur paink rawk de banlieue. La moitié du public était conquise d’avance, l’autre moitié l’a été au fil des morceaux. Le power trio nous a gratifié de quelques reprises des Prouters et tout cela s’est terminé sur une reprise de U2 chantée par un nouvel adepte du combo essonnien (ces 2 dernières phrases nous ont été aimablement prêtée par les Inrockuptibles). A noter qu’à minuit, la troupe de fans importés a fêté dans la dignité l’anniversaire d’Henri Lopez.
Après ça, et bien, c’était comme avant, sauf qu’on a pas mangé. Mais on a bien rigolé. On a quand même réussi à se décider à charger le matos et à cause de quelques verres de poère, j’ai dû ramener le Vitolux chez son propriétaire à 4 heures du mat’.
Une bien bonne soirée pour finir les vacances en beauté !

C’est donc une fois de plus au Carreau des Halles (et non à la manifestation propagando-punkoïde dite de la Défaite de la Musique à Paname, pour des raisons aussi personnelles que valables) qu’on a réussi à s’incruster pour fêter dignement la Musique; et s’excuser du même coup des nombreuses offenses qu’on lui fait subir bientôt 12 ans (et je ne parle pas seulement des solos de Charles). C’est notre 6ème fête de la zique au Carreau et surtout, c’est la dernière avec Josiane, Sainte patronne des lieux, qui vend la boutique après 17 ans de bons et loyaux services auprès des gosiers déshydratés du quartier et d’une bonne partie de la faune rock n’ rollistique orléanaise. L’émotion est au rendez-vous, mais on va quand même faire péter les décibels pour couvrir le karaoké des blaireaux du bout de la rue qui nous assomment avec Téléphone et Goldman à chaque fois qu’on fait une pause pour changer une corde ou
siffler un godet.
« Garagiste », la reprise des Garage Lopez, dont une fois à rallonge, une fois toutafon, une fois en 3 temps comme les vrais et une fois en ska. Le précédent record était de 5. Qu’est-ce qu’on est con quand même ! Mais qu’est-ce que c’est bon !!!




sono (10 kilos en façade pour les connaisseurs et les malentendants) et aux doigts d’or du sonoman des Nevrotic Explosion. Ca nous laisse une petite heure pour aller sniffer de l’embrun et se shooter à l’air marin. On aurait bien piqué une petite tête, mais c’est marée basse, il fait 15 degrés et il y a un vent à décorner les cocus. Donc retour à la salle pour manger et discuter bizness avec Pierre des Burning, ce qui nous fait rater le 1er groupe. En effet il y a 5 groupes ce soir donc le concert commence tôt et comme il fait encore jour dehors à 20 H 30 quand vient notre tour de monter sur scène … et bien il n’y a personne dans la salle. Car oui, 40 personnes dans une salle qui peut en contenir 300, ça fait vide. Tant pis, il faut y aller quand même. On a profité de la belle scène, du bon son, des chouettes éclairages et de la grande salle … vide. C’est pas grave, ce sera mieux la prochaine fois. On laisse la place à la Brigada et ça le fait tout de suite plus. D’une part parce que la nuit est tombée et que les gens commencent à rentrer et d’autre part parce qu’une bonne partie du public est visiblement venue pour eux. Un bon show punk rock efficace avec quelques tubes à chanter en chœur autour d’une bonne bière, qui se termine sur une reprise de What’s my name du Clash. Right 4 life prend la suite et là encore, ça bastonne sévère dans ta tronche. Du gros hard-core bourrinos façon … façon … je sais pas quoi. J’y connais rien moi là-dedans. Eux aussi terminent leur prestation par une reprise de What’s my name, avec Duch de Nevrotic aux cordes vocales. Heureusement que nous, on n’a pas eu de rappel, sinon, on l’aurait jouée aussi et ça aurait peut-être fait beaucoup.
Ce sont les Burning Heads qui ont clôt ce mini festival Kurun Vragez part. 1 (pour ce qui ne maîtrisent pas parfaitement la langue bretonne, sachez que Kurun Vragez, ça veut dire tonnerre de pantalon. Tout un programme !). Là encore, l’efficacité est au rendez-vous. Pas mal de titres du dernier album, quelques reggaes qui fleurent bon l’herbe qui rend nigaud et 2-3 vieilleries bien speed et tout le monde est content. Après ça, l’orga nous a fait une démonstration de « comment j’arrive à vider la salle en douceur alors qu’il reste de la bière dans les fûts » à laquelle les plus filous arrivent à échapper pour continuer à discuter et boire des coups en backstage (mention spéciale à la Banana Team !). A noter qu’en parallèle de ces quelques lignes, la section rythmique bopienne (la dream team, comme on les appelle dans ces moments où Lolux parle fort, Yann n’arrive plus à articuler et les deux rient bêtement en se chuchotant à l’oreille « j’ai les oreilles qui fanent, on va boire un coup ») avait décidé d’adopter la nationalité bretonne et donc d’ingurgiter une quantité déraisonnable de bière et de rhum. Comme souvent dans ces cas-là, ça ne vole pas bien haut, mais qu’est-ce qu’on rigole ! Le temps d’écluser encore 2-3 godets, de tailler la bavette avec plein de gens sympas, de recharger le matos, de saluer et remercier comme il se devait les sympathiques organisateurs (l’amygale et Nevrotic Explosion) et on file dormir quelques heures au gîte des mouettes rieuses.


