Samedi 28 octobre : Strasbourg : La Grotte
Encore un départ aux aurores matinales (10 H) pour un voyage qui nous a paru interminable, entrecoupé d’arrêts sur les aires d’autoroutes les plus poucraves de la terre. Et encore, je me plains mais j’ai roupillé presque tout le long. Heureusement, l’arrivée dans la périphérie strasbourgeoise est plus accueillante avec les bâtiments Heinenken, Fischer, Ikea … Grâce à Mappy et à un sens de l’orientation particulièrement développé chez Charles « Œil de lynx », on arrive à la Grotte à 18 heures moins 10, c’est à dire avec 10 minutes d’avance. A tel point qu’on est obligé d’attendre l’arrivée des autorités associatives sur le trottoir comme le premier lécheur de vitrine venu, en constatant avec un plaisir bien dissimulé que l’accès à la salle se fait par un escalier en colimaçon ! C’est toujours sympa avec nos gros amplis de hard-rockeurs ! L’arrivé du sonoman nous libère de notre léthargie post-autoroutale et on décharge le matos par le fuckin’ escalier précité. La salle est sympa et tient bien son nom de Grotte. La traditionnelle balance consiste à coller du PQ et du scotch sur la batterie et à baisser le volume des amplis en raison de la présence d’un tue-l’amour redoutable : le décibélomètre qui fait tilter la sono si on dépasse les 100 Db de moyenne. Même sur l’autoroute on peut pousser à 130 !!! Il n’y a pas de justice :
Enfin, en bons républicains, on se plie à la Loi Voynet (merci Domi !) et au respect des esgourdes alsaciennes. Après ce limbo sonore, on s’est tapé une tournée de Meteor, on a papoté et on est allé manger une autre spécialité locale : Le Wok Thaï (Taï-Luc aurait été fier de nous !), non sans avoir essayé de nous taper une bonne flammküche dans une taverne, mais on n’a pas supporté le groupe de pseudo blues rock qui jouait du sous-U2 au violoncelle. C’est donc après un bon bol de nouilles au bœuf sauce aigre douce qu’on est monté sur scène.
La trentaine de personnes présentes avait visiblement envie de passer un bon moment. Ca tombe bien, nous aussi. On a donc essayé de passer outre le faible niveau sonore (sauf Yann qui s’est monté, le fourbe) et de profiter de la bonne taille de la scène. Ajoutez à ça quelques blagues de bon goût sur le proches voisin allemands, le retour à la mode du Moyen-âge et l’âge de certain(e)s dans la public et le tour est joué ! Un concert plutôt sympa avec un public plutôt sympa aussi et un rappel à
rallonge qui a notamment ravi les petits jeunes du 1er rang.
Après ça, on a fait un peu de biz, on a pris quelques contacts pour revenir alsacier l’année prochaine, on a papoté sur fond de Meteor et d’eau gazeuse et on est finalement allé se coucher gentiment chez la chef de la Grotte, après avoir traversé la moitiéde la ville à pied et touristé quelques monuments incontournables dans la douceur nocturne de l’été alsaco-indien.
Après une courte nuit et un bon petit déj’, on s’est recogné nos 7 heures de route. Pour passer le temps, Yann a joué à Cocolaricolala avec Gob et à Gofio avec Lolux (aka le Kiki de tous les kikis avec sa nouvelle coupe de tif). Gob a lu des revues spécialisées avec des photos de nonnes copieusement nichonnées, pendant qu’avec Charles, on roupillait tranquilos. Grâce au passage à l’heure d’hiver et à un 4×4 breton pas pressé, on a déchargé le matos de nuit et chacun est rentré dans ses pénates. Prochaine étape : l’enregistrement de l’album !

Trois ans après notre premier voyage en Suisse, nous voici de retour au pays du chocolat et de la neutralité (qui a quand même parfois un sale goût de narco-dollars et d’extrême-droite), grâce une fois de plus à Daniel, notre tourneur suisse officiel. Après 6 heures de route plutôt calmes, un passage de frontière d’à peine 5 minutes et un petit tour gratuit dans La Sarraz, on arrive à la salle. Le cadre est vraiment chouette. C’est un mélange de club un peu arty, de bar SM avec déco en tige de fer et barbelés et de salle de jeux avec flipper, vieux jeu vidéo du XXème siècle, billard et baby foot. Comme on est quand même arrivé un peu retard, on ne traîne pas trop et on s’installe pour une balance qui nous a permis de réviser un peu quelques vieux morceaux et de virer le larsen façon Bifititou qui rôdait sur la scène. Après une bonne boustifaille, on se taquine au billard pendant que DJ Kedal nous défonce les oreilles à grand coup de trash metal.
que l’heure de filer sur Fribourg.
tout seul à jouer, on a fait 2 sets d’environ une heure chacun avec une petite pause enter les deux. On a donc rejoué quelques morceaux abandonnées depuis plus ou moins longtemps : Sans retour, Ma vie est nulle, Les vieux punks, Accident, Ce siècle aura ta peau … On a raconté moins de conneries que la veille, mais juste assez pour que l’ambiance soit au sourire. On a quand même eu une petite frayeur sur la suite de la soirée quand on a vu défiler les hooligans bernois et les flics casqués au pas de charge, mais ils n’ont heureusement fait que passer. L’après concert a été identique à la veille : discussion et rigolade avec l’autochtone, avec un peu de vente forcée de tee shirts et de badges en prime.

comme j’aime. A revoir dans de meilleures conditions quand ils feront un peu le Show à l’américaine. On a pris la suite à l’heure où commence habituellement le 2ème épisode des Experts. Le public avait l’air un peu plus motivé (traduction : alcoolisé) et venait pogoter par vague entre 2 verres. Le candidat au titre de casse-burne de la soirée était une candidate. Pas méchante mais parfois envahissante. On a quand même fini par l’accepter à la fin avec ses supers chœurs sur le medley Ludwig. On a pu jouer les morceaux zappés la veille et quelques rappels, et what’s My name a remplacé White man in Hammersmith Palais. Après ça, on a plié les gaules, manger un bout de pizza, fait la traditionnelle photo de groupe, remercier Starsky et ses copains et copines (mention spéciale à la sonowoman de 1ère classe) et hop, tout le monde dans le Vitolux. Il est minuit et demi. Objectif : aller le plus loin possible sans passer par la case rail de sécurité. Objectif atteint avec l’arrivée dans le Berry, chez Yann à 6 heures du mat’ après 3 changements de pilote et co-pilote, 2 barres chocolatées, 2 sandwichs au pâté de tête (merci Betty), un café et quelques albums de rock n’ roll. De l’Autoroute du Soleil, on a plus vu l’autoroute que le soleil, mais il y avait moins de monde qu’au mois d’août.



