Samedi 1er décembre : Mennecy : Le petit théâtre des caspuleurs : avec Bleeding Pigs et Garage Lopez
// décembre 1st, 2007 // Concerts 2007
Lors de notre dernier réunion / voyage retour en Vitolux, on s’était dit qu’on n’avait pas de concert prévu en décembre et que ça serait bien d’essayer de trouver un truc sur Paris. Deux jours plus tard, Géro, jeune squatteur essonnais frappait à notre boîte Gmail pour nous proposer cette soirée en banlieue sud, et avec les Garage Lopez en prime. Que du bonheur ! Seul hic, Charles est bloqué sur Orléans et devra nous rejoindre sur place au dernier moment. C’est donc le cœur léger, le Vito chargé et sans Charles qu’on rejoint la banlieue parisienne. Le temps est gris, les jours sont courts, les marchés de No Hell fleurissent à tous les coin de rue, la banlieue nord sort à peine des flammes et Sarkozy veut nous faire travailler plus pour consommer plus : les conditions idéales pour un bon concert de punk rock dans un squat.
On arrive sur les lieux à 18 H. Les Lopettes finissent la balance et notre arrivée à l’effet du fameux « inser coin » sur un flipper : la machine infernale Bruno Lopez est lancée ! L’extraball du fou rire ! Le speco de la réplique qui tue ! Le bonus advance du bidonnage ! Le multi-bille du bon goût ! Bref, les accros du Gottlieb et tous ceux qui ont pratiqué l’énergumène l’auront compris : on s’en est pris plein les gencives et on en redemandait.
Vers 19 H et quelques, les Bleeding Pigs ont attaqué leur punk rock simple, mélodique, chanté en français et rudement efficace. Un trio bien sympa qui vaut le déplacement. Ils ont même réussi à résister aux Garage Lopez cherchant à prouver à l’assistance qu’il est possible de rajouter une section cuivre sans cuivre (ça fait paaaa papa pa pa paaaa) sur tous les morceaux du monde ! Et ça marche !!! A noter une reprise d’Heyoka. C’est pas si souvent. A l’instar des autochtones, l’ancienne pizzeria devenue squat commence à se remplir petit à petit quand les Lopez passent du public à la scène, montent le volume des amplis et balance la purée. La dite purée étant constituée d’une couche de speed (en général 3 morceaux enchaînés) et d’une tartine de grand guignol. On a eu droit à des reprises qu’on avait jamais entendues : These boots … de Nancy Sinatra, presque aussi speed que les Meteors, De quel droit des Prouters et Little Sister de je ne sais plus qui mais on s’en fout. A la fin du show, notre Charles n’étant toujours pas arrivé, ils ont balancé des reprises à la con, genre Téléphone, puis ils ont laissé la place aux Bleeding pigs revenus faire quelques morceaux et pour finir, Géro and co, les sympatiques organisateurs nous ont gratifié d’une reprise de Nuit Apache, des défunts BxN … avec Henri Lopez à la batterie ! On aura tout vu !
Finalement Charles arrive. On installe notre matos et vas y que je te pousse. L’ambiance est bon enfant, le pogo n’est pas trop marto mais bien glissant (comme dit le fameux adage punk portugais : carrelage + bière = équilibre précaire) et nous, on a bien envie de s’amuser. 2-3 feintes genre « bonsoir, ce soir vous avez de la chance, on est les Rita Mitsouko » pour montrer qu’on est bien dans l’mouv’. Les nouveaux morceaux passent comme une lettre à la Poste (ou une mini-moto dans une calandre de 306, au choix) et on finit le concert avec Bruno Lopez aux chœurs. Pour la peine, on balance 2 fois Garagiste (notre version d’Ouvrier des Garage Lopez) et 2 fois Camarade B. (à cause de Charles qui avait raté la 1ère parce qu’il changeait une corde cassée). Bref une putain de soirée et un joyeux merdier plein de vie, de sueur, de bonne humeur et de bière en boîte dans cet océan de grisaille hivernale et UMPiste. Et il y en a qui se demandent pourquoi on fait du rock !
Play list du Vitolux : Brigitte Bop live, Les Rats, Mano Negra
Nul doute qu’AbFab’ nous fera l’honneur de compte-renduer aussi cette délicieuse soirée et d’afficher ses photos sur son blog du bonheur.